Marc du Bugey

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Marc du Bugey

Marc du Bugey


Une renommée de longue date

Cette affiche vante la foire-exposition du 2 décembre 1934 à Belley qui était consacrée au Marc du Bugey.

Foire exposition des eaux-de-vie de Marc du Bugey 1934

" Cette exposition [...] a pour but de faire connaître les célèbres eaux-de-vie de Marc de notre région, produit de haute classe, dont la qualité inégalable sera ultérieurement consacrée [...] par l'attribution du label ou marque syndicale déposée par les Fédérations des Syndicats du Bugey, conformément à la loi du 5 Mars 1920. "



" Seront admises toutes les eaux-de-vie obtenues par la distillation des marcs provenant des plants de pays, sur le territoire de l'arrondissement de Belley. "

" Les trois meilleurs échantillons seront envoyés, aux frais de la Fédération des Synidicats du Bugey, au Concours général agricole de Paris (Mars 1934).
Récompense obtenue au Concours général de Paris 1932 : un Diplôme d'honneur. "

Le passage de l'alambic : une tradition bugiste


Tradition ancestrale, le passage de l’alambic est toujours un joyeux moment de la morte saison. Il stationnait autrefois dans tous les villages. Ses arrêts sont moins fréquents aujourd'hui.

À partir de 1947 et la création du syndicat des producteurs d’eau-de-vie du Bugey, leur qualité n’a plus cessé de s’améliorer. La même année, la filière s’est dotée des premiers textes officiels complétés trois ans plus tard. Ils définissaient les conditions de production des “eaux-de-vie de marc et de vin originaire du Bugey” et établissent la liste des cantons de production. A partir de la récolte de 1969, un vieillissement de trois ans a été imposé.

cave à alcool
Alambic
Alambic
Marc du Caveau Bugiste

Depuis 2015, le Marc, tout comme la Fine du Bugey, bénéficient d'une Indication Géographique. Le marc de raisin pour le Marc et le vin pour le Fine sont toujours distillés dans un alambic ambulant. On appelle "Marc" les matières solides restant après le pressage et susceptibles d'être fermentées. Le marc a donné son nom à l'alcool qui en est tiré après distillation.

Les eaux-de-vie sont ensuite élevées en fûts de chêne. Durant 10, 20 ans ou plus, les éléments du bois opèrent la transmutation de l'alcool.

Le moment de la dégustation


Lorsque l’on déguste un marc, on constate que la puissance de l’alcool est arrondie grâce aux années de vieillissement en fûts de chêne. La bouche est ronde avec des parfums de vanille, de moka et un joli goût toasté.

Marc du Bugey
Marc du Bugey

Marc et Fine du Bugey
Une récompense de l’esprit

Texte d'Evelyne Léard Viboux

" Les amateurs d’eau-de-vie sont de plus en plus rares. Outre les contraintes diététiques et les impératifs de sobriété que la vie, la voiture et la vitesse imposent, il faut bien reconnaître que l’on est enclin à rechercher les sensations fortes ailleurs que dans un verre de gnôle (nom régional de l’eau-de-vie) : l’on n’y voit, sent et goûte que du feu, ce feu de l’alcool qui vous « arrache la gueule », vous « ramone » l’œsophage et vous « tord les boyaux ». Or, il est un marc, il est une fine en Bugey qui loin de violenter vos papilles, réveillent vos muqueuses et font la fête à vos sens en leur offrant une palette incomparable d’arômes et de saveurs.


La fine, tout en finesse et en discrétion, offre une belle teinte ambrée ; quelques nuances fruitées, végétales et florales se combinent au nez, notamment le malt et la réglisse, la noisette et le muguet. Et tandis que les muqueuses s’imprègnent de vanille, souvenir subtil de chêne mairin, la délicate eau de vin promène ses esthers dans un sous-bois frais, couvert de lichen et de feuilles mortes ; de nouvelles nuances apparaissent alors, de fruit, d’herbes et de fleurs : l’abricot séché, la verveine et la rose fanée. Un plaisir de l’esprit, un spiritueux d’exception.


Non moins remarquable est le marc du Bugey, plus connu, plus répandu, de fabrication artisanale ou industrielle, tradition vivace et lointaine.

C’est encore le Caveau Bugiste qui détient le pampre d’or du meilleur marc. Quel autre marc peut vous donner des impressions aussi fortes d’arômes si divers ? Le pruneau, le noyau, la pêche et l’abricot, la pomme aussi ; puis la lavande, l’amande de pêche et la pistache, les fleurs bleues de montagne, la gentiane et le menthol. Enfin, une bouche pleine de réglisse, avec ce picotement qui avive les papilles sans les agresser. UN incroyable délire de sensations ! De quoi réconcilier l’adversaire d’alcools forts le plus farouche avec le marc à tort considéré, dans la gamme des spiritueux, comme un sous-produit juste bon à engourdir un peu plus la conscience des gens démunis !


Le Marc du Bugey, comme la Fine, sont des alcools de classe : rares, subtils, ils émanent du plus noble des fruits, esprit du vin, récompense de l’esprit. "